j'ai l'impression d'un viol a chaque regard que l'on pose sur moi.
je trouve abject le fait que l'on puisse me regarder.
je ne suis ni quelqu'un que l'on ecoute, ni quelqu'un que l'on observe. simplement quelqu'un.
les quelques etre humains s'étant frottés a moi et ayant remis en cause la transparence sexuée à laquelle j'aspire, ont effrayé celle qui est en moi.
je pense dailleurs, avoir rapidement pu les dissuader que j'étais une fille.
les seuls instants ou je prends un pied malsain à plaire se reduisent aux moments ou je suis haineuse et que je veux jouer avec des vies..
ou que je suis completement raide. et que, donc, je ne controle plus que l'art de s'auto-détester..
je ne comprends pas ces filles qui font de leur quotidien une chasse aux regards lourds de sens, aux sifflements, et aux compliments sordides de quelques hommes suffisemment abrutis pour s'interesser a ces belles salopes.
etant donné que le seul contact avec des gens que je ne connais ni d'eve ni d'adam.. ou des que le geste tactile n'est pas de ma propre volonté.
autrement dit, quand ce n'est pas moi qui esquisse le mouvement.
ce mouvement est vecu comme un coup de poignards sans douleurs.. mais horriblement génant.
ces salopards de premiere, alcoolisés au maximum et squattant les trams ne se reduisent alors qu'a un amas de cellules a peu pres vivante qu'un bon coup de savates permettrait de remettre dans le bon chemin.
un violent coup de pied serait un plus, pour leur apprendre la politesse et le respect de l'espace des gens.
et tout simplement pour leur apprendre les conséquences qu'engendre un abrutis franchissant la barriere de ma bulle protectrice.
les pires étant ceux qui se permettent le reproche de n'avoir une expression ahurie de jovialité.
et cela, par pur égoisme. probablement parce que cela deregle leur horloge interne de la naiveté.
que ca sonne faux dans un bar de ne pas sourire..
qu'on empiete sur la gaieté de leur soirée quand une perdue a la table d'a coté n'a pas envie de rire a leur histoires salaces et severement ponctuées de fautes,
de flash d'appareils photos
et de vieux relants d'alcool.
"tu pourrais plaire"
mais qui a dit que mon bien etre se trouve dans le regards de ces gens avides de reconnaissances et d'amour ?
la seule reponse possible a leur regard insistant est une fusillade.
un long regard glacial. pleins de belles promesses
de sadisme,
de souffrance et
de morts lentes et douloureuses
envers leurs corps et leur âme si parfaits, si laiteux, si merdique en somme _ qu'ils en sont gerbant.
si bien qu'ils en sont honteux de m'avoir observé..
observé pendant que je pleurais, que je riais, que je vivais..
le prochain qui s'attarde sur la représentation physique que je possede...
Gecko troublée, énervée, sadique, errintée.
et Gwen.. c'uis qui skate sur la photo..