Y’a un nuage..
Il arrive, on le voit venir.
L’humidité rempli l’air.
le monde s’active, se mue en une foule bariolée
Parapluie, imperméable, air maussade.
Puis, tu sens ton propre regard se poser sur toi.
Tu n’existes plus que pour t’analyser.
Extérieur à ce que tu es. Face à ce que tu n’es pas.
Tu n’es rien.
Rien de plus qu’une respiration régulière.
Ton immobilité te fâche.
Tes yeux luisent.
Sans pleurer. Tu n’en as même plus envie. Besoin.
Plus rien ne vie en toi en dehors de cet espèce de regret.
Il prend de l’ampleur.
Sentiment qui se répète, s’amplifie et se déforme en remords.
Tous ces complexes avec lesquels tu pensais cohabiter t’ont virer de toi-même.
Tu n’es qu’une enveloppe vide.
Une âme à la rue.
Entre un passé sans images et un futur qui s’efface.
Tu as beau rêver.
Tu n’y crois même plus.
Tes boniments sur ta vie sombrent dans la clarté de la journée.
Et alors il n’y a plus personne pour t’écouter abuser de ta propre conscience.
Parce que tu ne peux plus parler. Parler de cette affabulation d’existences
Un, deux, trois….
Un à un ceux qui te composaient se tuent.
Il n’y a alors qu’une coquille vide qui se rempli de sincérité.
Pas celle qui rend l’homme humain mais celle qui te rend un regard.
Ce regard que tu as perdu pour pouvoir continuer à croire. À te persuader.
La vie n’est pas triste.
C’Est-ce que tu en fais qui te rend morose.
Et quand tu regardes ces autres autour… tu as honte.
La vie est morte, vive la vie.
L’institution se meurt de toujours renaître.